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Ce qu’il faut retenir :
Dans un contexte fragilisé par des chiffres de consommation fluctuants, il est un secteur qui semble poursuivre sa trajectoire contre vents et marées : celui des centres et villages de marques. Une preuve supplémentaire que la taille du marché n’a actuellement pas grand-chose à voir avec son dynamisme, à en juger par la stabilité des performances constatées et l’évolution progressive du parc.
Un petit marché en croissance
Après deux inaugurations en 2017 à Miramas et Honfleur, et celle de « The Village » en 2018 près de Lyon, le marché des centres de marques poursuit son maillage du territoire français. Le parc s’étend désormais à environ 480 000 m² soit un peu moins de 2,5 % de la superficie totale de centres commerciaux. Avec près de 200 000 supplémentaires prévues à horizon 2025, le parc devrait croître à un rythme légèrement plus modéré que par le passé, signe annonciateur d’une maturité.
L’évolution de ce secteur se traduit également par des critères d’ordre qualitatif : sous l’impulsion des consommateurs, l’offre des centres de marques s’enrichit pour s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation ainsi qu’à la mutation technologique en cours sur tous les segments du commerce. La diversité des concepts et des surfaces proposées offre de nouvelles opportunités à des enseignes et des activités qui se cantonnaient jusque-là aux centres commerciaux traditionnels, par exemple en parfumerie et cosmétique, ou encore en alimentation.
Une classe d’actifs attractive aux yeux des investisseurs
Alimentés par une offre très réduite, les centres de marques constituent un marché de niche en concentrant seulement 1,1% en moyenne des opérations d’investissement réalisées depuis 2009 en immobilier de commerce, et près de 4% des transactions portant sur des actifs périphériques. Au sein de ce marché restreint, la France tient néanmoins un rang privilégié sur la place européenne et totalise environ 17% de l’ensemble des volumes investis depuis 10 ans dans ce secteur.
« Avec près de 300 millions d’euros investis en 2018 que nous sommes fiers d’avoir finalisé, l’attractivité du marché français n’est plus à démontrer sur le créneau des centres de marques. La taille réduite du parc et le profil des investisseurs génèrent un taux de rotation mathématiquement plus élevé que pour les centres traditionnels et rend, de ce fait, cette typologie d’actif relativement liquide », précise Vanessa Zouzowsky, Head of Capital Market Retail. « Le succès de ce format auprès de la clientèle devrait rester un facteur de dynamisme du marché pour les mois à venir », ajoute-t-elle avec optimisme.
Nota : Etude jointe ci-dessous
Directrice Service Etudes
Cushman & Wakefield