Les trois piliers de croissance de Carmila

30.07.2019
Actualités de nos adhérents

« Notre feuille de route n’a pas radicalement changé, je m’inscris dans la continuité stratégique de ce que Jacques Ehrmann a bâti au cours de ces cinq dernières années pour notre foncière. » Par ces mots, Alexandre de Palmas a réalisé son premier grand bain médiatique en qualité de président-directeur général de Carmila lors de la présentation des résultats du 1er semestre 2019. Des résultats qu’il juge « solides et dynamiques » grâce au « business model résiliant » du bras armé immobilier du groupe Carrefour. Surtout, celui qui se définit comme « développeur d’activités » entend aller chercher de nouveaux relais de croissance.

Pour ce faire, Alexandre de Palmas pourra tout d’abord s’appuyer sur un pipeline de 25 projets pour un investissement de 1,4 Md€ bâti par son prédécesseur pour la période 2019-2024. « Des projets qui représenteront 83,5 M€ de loyers nets additionnels », appuie Géry Robert-Ambroix, directeur général délégué de Carmila. Dans la besace d’opérations phares à venir de la foncière, citons Toulouse Labège. « Doté d’une enveloppe de 166 M€ d’investissements, ce programme situé au sud de l’agglomération de la Ville rose se différenciera par l’accueil d’une station de métro en 2024 », souligne Alexandre de Palmas. Troisième hypermarché Carrefour en France, le site de Nice-Lingostière dévoilera quant à lui sa nouvelle empreinte dès 2020 pour 97 M€. D’ici fin 2019, la SIIC livrera quatre opérations – dont l’extension du centre commercial Rennes-Cesson, site qui doublera sa taille (13 000 m2 pour 67 boutiques). Dans une politique de réduction des surfaces des hypermarchés Carrefour, Carmila gagnera au change des mètres carrés nouveaux affectés à ses galeries commerciales. « Nous pourrons également étudier la faisabilité d’aménager des espaces dédiés à la logistique urbaine », déroule le PDG de la foncière.

Miser sur la mixité

Pour embrasser de nouveaux relais de croissance et créer de la valeur, Alexandre de Palmas entend tirer profit de la poule aux œufs d’or du groupe Carrefour en matière de foncier : les parkings adossés aux centres commerciaux. « Un potentiel de 15 millions de m2 où il est envisageable de réaliser leur réallocation au commerce, drive et à la logistique urbaine », défend le PDG de la foncière. Aussi, pour tirer profit de ces tâches de béton XXL héritées des années 1970 et 1980, Alexandre de Palmas entend appuyer sur le bouton de la mixité. « Jadis périurbains, la plupart de nos centres commerciaux sont devenus urbains. Alors, pourquoi ne pas y construire des programmes immobiliers mêlant du résidentiel, des maisons de santé, des bureaux et des hôtels ? », s’interroge-t-il. Et de préciser : « Nous serons à même de décliner une série de propositions à moyen terme pour optimiser nos fonctions en joint-venture avec Carrefour. »

La montée en puissance de « side business »

Troisième et dernière flèche à l’arc d’Alexandre de Palmas pour emprunter le sentier de la croissance via la diversification : le « side business ». Une activité qui repose sur trois piliers. D’abord, avec Carmila Ventures. « Via ce dispositif, notre foncière réalise des prises de participations minoritaires aux côtés de nouvelles enseignes qui souhaitent s’implanter dans ses centres, à l’instar du coiffeur-barbier La Barbe de Papa et du chausseur Indémodable, précise-t-il. Côté chiffres, les boutiques de ces partenaires implantées sur le parc Carmila étaient au nombre de 30 et représentaient 0,9 M€ de loyers signés en base annuelle. « Quinze à 20 de ces partenariats pourraient être développés en parallèle en rythme de croisière sur une durée moyenne de co-investissement de cinq ans », précise Géry Robert-Ambroix. Une foncière développant aussi l’attractivité de ses centres par le biais de Louwifi – société qui commercialise des compétences réseaux auprès des enseignes. La SIIC table d’ailleurs sur une contribution de Louwifi à l’Ebitda 2019 dans une fourchette de 1,2 à 1,4 M€. Dernier pilier de l’activité « side business » ? La filiale Lou5G. Propriétaire de terrains sur lesquels les opérateurs télécoms implantent des antennes après signature d’un bail locatif, cette dernière devrait avoir signé des baux avec trois des quatre opérateurs pour un montant annuel de 1,2 M€ de loyer d’ici fin 2019.

Cet article a été publié le

Devenir adhérent de la Fédération des Acteurs du Commerce dans les Territoires
Top Aller au contenu principal